Le capitalisme sans capital.pdf











Aujourd’hui, c’est presque devenu une mode. Stigmatiser les excès
du capitalisme financier, à la façon d’un Georges Soros qui s’est
tellement enrichi grâce à certains d’entre eux; répudier la croyance
dans l’efficience et l’omniscience des marchés, comme s’est résolu à le faire
le repentant Alan Greenspan, leur confesseur complaisant durant trois
mandats à la présidence de la Réserve fédérale ; appeler les Etats à creuser leurs déficits et les banques centrales à faire marcher à plein régime
la planche à billets pour remettre la croissance sur les rails, à l’encontre
de toutes les leçons d’orthodoxie néo-libérale professées depuis les années
1980 : de tous cotés les voix les plus autorisées appellent à «refonder» un
système devenu presque hors de contrôle. Depuis qu’il rédige des chroniques
pour les Echos, c’est-à-dire depuis plus de quinze ans, Paul Fabra s’y attelle
avec constance et non sans férocité. L’auteur de «l’Anticapitalisme » aime
tant le vrai capitalisme qu’il châtie sans retenir sa plume tout ce que cet
improbable alliance entre l’âpreté au gain et le désir d’entreprendre, source
de progrès admirables pour l’humanité, a pu faire naître par ailleurs comme
supercheries, usurpations et malédictions. Flairant le danger, il fut ainsi un
des premiers à dénoncer ce qu’il a nommé excellemment, avant que l’expression ne soit galvaudée, le « capitalisme sans capitaux».







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