Mieux prendre la parole en public en PDF
Il est destiné à ceux qui, sans prétendre être des professionnels, ont à prendre régulièrement la parole en public, comme aux néophytes : agents de maî- trise, techniciens, ingénieurs et cadres dans l’entreprise... participants ou responsables en associations... élus locaux, étudiants. Les uns et les autres, légitimement soucieux d’efficacité, auront peut-être la tentation de recher- cher immédiatement des techniques (chapitre 3, chapitre 5). Pourtant, ces nécessaires techniques trouveront leur pleine utilité lorsque le lecteur aura compris, au préalable, pourquoi nous les préconisons.
Pour tirer le meilleur parti de l’ouvrage, lisez donc dans l’ordre les quatre premiers chapitres. Les deux derniers, quant à eux, seront d’autant plus utiles et mieux mémorisés que vous en prendrez connaissance en les appli- quant vous-même. Dès la perspective de votre prochain exposé, suivez en confiance la démarche de préparation qui vous est proposée dans le chapitre 6. Comme toute démarche, elle ne supporte pas que l’on néglige la moindre de ses phases. En appliquant chacune des cinq étapes, sans impatience, vous verrez votre pensée s’organiser et un plan s’établir, clair dans votre esprit et sur le pa- pier. Adapté, en outre, à l’attente de vos futurs auditeurs. Rassuré, vous pourrez alors parachever votre préparation en tenant compte des conseils que vous trouverez dans le chapitre 5 « Les auxiliaires de l’orateur ».
Introduction
Paroles, paroles… Tout groupe de travail, entreprise, association, groupement existe par des mots, révélateurs de vie sociale. Tout le monde parle. Plus ou moins suivant les caractères et suivant les fonctions. La standardiste plus que l’archiviste, le commercial plus que le comptable, le directeur de la communication plus que l’outilleur, mais en moyenne, chacun parle plus d’une heure par jour. C’est-à-dire émet environ dix mille mots, puisque notre débit moyen est de cent soixante mots par minute.
Ces mots importent ou n’importent pas, informent ou n’informent pas, convainquent ou ne convainquent pas.
Ils peuvent crédibiliser celui qui les émet ou le décrédibiliser, suivant qu’ils sont en accord ou non avec les actes qui les suivent ou les ont précédés. Ils peuvent le qualifier ou le déqualifier, suivant que ses propos motivent ou démotivent, critiquent courageusement ou diffament lâchement, apportent des outils efficaces ou en ôtent. Quelle force ont les mots, avec lesquels on peut écarter, isoler, décourager, tuer mentalement quelqu’un ! Mais aussi heureusement, l’intégrer, le motiver, lui donner envie de vivre et d’agir. ... d’importance inégale ! Converser avec des amis est une chose. Convaincre un responsable hiérarchique, tout à fait autre chose. Prendre la parole devant vingt personnes, c’est encore un autre exercice. C’est que les circonstances sont différentes, les protagonistes aussi, et leurs attentes ! C’est pourquoi aborder toutes les prises de parole comme on aborde une conversation amicale, c’est aller au-devant de nombreuses déconvenues. Les situations d’expression les plus fréquentes sont vécues par la plupart de nos contemporains dans un ordre de difficulté croissant.
